Quand votre coiffeur s'invite sur Facebook - Direct Lille (24 mars)

Facebook est utilisé par de plus en plus d'entreprises.

Et si la boulangerie du coin de la rue venait bientôt démarcher sur Facebook ? Après avoir séduit les grandes multinationales, le plus célèbre des réseaux sociaux est utilisé par de plus en plus de PME comme outil promotionnel.

Date : 24/03/2011

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Propriétaire et fondatrice d'un institut de beauté à Lambersart, Émilie Lauer a créé une page dédiée à son activité il y un an. « C'est un bon support pour faire de la publicité gratuite sans perdre beaucoup de temps dans de longues démarches, justifie-t-elle. Mon coeur de cible, ce sont les femmes actives entre 25 et 40 ans. Je les capte plus facilement avec Facebook. » « Si une entreprise y va, elle doit le faire à fond ».

Pour s'adapter à la demande croissante, Axecibles, société de conseils dans le domaine du marketing en ligne basée à Marcq-en-Baroeul, a lancé une formation à destination des petits entrepreneurs de la région. Pour l'instant, une trentaine d'entre eux ont été séduits par le concept. « Si le compte Facebook d'une entreprise est mal géré, cela peut devenir rapidement nuisible à son image. Si une entreprise y va, elle doit le faire à fond », prévient Steve Rasseneur, l'un des formateurs.

Une boîte avec une page Facebook en jachère sera rapidement étiquetée comme une entreprise peu dynamique. À l'inverse, celle qui multipliera les commentaires agacera rapidement les fans de sa page qui se feront alors une joie de s'en désabonner.

« J'essaie de mettre trois posts par semaine, explique Émilie Lauer. On propose des promotions en ligne exclusives aux utilisateurs de Facebook, on invite les clientes à essayer de nouveaux services à l'institut. Le but est aussi de créer une sorte de proximité avec les habituées. L'essentiel de ma stratégie de communication passe par Internet maintenant. »

Il ne faut pourtant pas croire qu'une inscription sur Facebook garantit une hausse immédiate du chiffre d'affaire. « Comme n'importe quelle action publicitaire, l'impact concret est difficile à mesurer. C'est aussi plus facile selon le type d'entreprises. Une boîte qui propose des massages y fera plus facilement sa publicité qu'un serrurier », résume Steve Rasseneur. Attention également à ne pas sortir du cadre que Facebook impose aux entreprises. Celles qui créent un profil à la place d'une page peuvent se faire éjecter du réseau social si les modérateurs détectent la supercherie. Même au pays des amitiés virtuelles, la sanction sera bien réelle.